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Medicine in Early Modern France and Europe La Médecine en France aux XVIe et XVIIe siècles

Research to date:

My general work on Early Modern women led me to a study of the relationship between women and medicine in the 16th and 17th centuries, with a particular focus on what we would now term reproductive medicine. On the one hand, I was struck by the numerous references in literary works to pregnancies (revealed or hidden) and births (especially monstrous ones), and even to the mother’s breasts (glistening with milk like pearls); yet on the other hand I was confronted by a dearth of first-person accounts in either women’s memoirs or letters. While the mother’s body seemed to fascinate poets and writers of fiction, women themselves recoiled from recording their personal experiences in written form. (Conversely, there is evidence to attest to the widespread tradition of oral exchanges between women, not least in the traditional gatherings of ‘gossips’ during a new mother’s lying-in period.)


In order to appreciate more fully how the Early Modern period understood reproduction and birth, I therefore turned to medical works by physicians, surgeons and a midwife, and found that here reproduction occupied a very significant place. In my monograph which appeared with Droz in 2007 (Les Traités d'obstétrique en langue française au seuil de la modernité), I compiled a critical bibliography of some thirty works in French on the subject, spanning the period from the first translation of Euchaire Rösslin’s birthing manual (1536) to Louise Bourgeois’s polemical defence of her delivery of the king’s sister-in-law (1627), and including texts by such famous figures as Ambroise Paré, Laurent Joubert and Jacques Guillemeau. They raised the question of how far the choice to publish these works in French, rather than in Latin (the accepted language for medical texts) implied a wish to divulge to all readers of both sexes information which had previously been restricted to a small group of professional men. The investigation of the notion of obscenity in Renaissance France undertaken by the Network directed by Hugh Roberts has recently provided another fruitful context in which to develop this question.


The current stage of my research focuses on individual ‘birthing tales’ within French medical texts published between 1500-1630. Although some authors (such as Rösslin) choose to present only generic paradigms for both normal and abnormal pregnancies and births, other writers devote varying amounts of space to tales relating individual case histories. I have collected 116 of these to date, drawn from 18 authors, and published them (together with observations and an English translation) at www.birthingtales.org. To read them is to discover the overlap between Early modern medical texts and literary works of fiction from the same period.

 

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Axes de recherche

C’est à travers l’étude plus générale des femmes en France aux XVIe et XVIIe siècles que je suis parvenue à me concentrer sur la médecine des femmes à cette époque, et notamment sur les domaines de ce que nous appelons maintenant la gynécologie et l’obstétrique. Fascinée par tant de références dans les écrits littéraires aux grossesses (cachées ou non), aux naissances (surtout monstrueuses), même parfois à l’allaitement (les seins qui perlent de lait…), j’ai découvert, en revanche, une pénurie de récits à la première personne dans les mémoires ou les lettres des femmes. Le corps maternel qui séduit tant de conteurs et de poètes ne se laisse pas raconter par les femmes elles-mêmes, du moins à l’écrit. (A l’oral, il en était sans doute tout autre, car nous avons lieu de croire que les caquets des accouchées ne cessaient pas d’aller bon train à la Renaissance !)


Pour cerner les notions médicales de la maternité, il a donc fallu tourner mes regards sur les tomes médicaux, qui eux ne manquaient pas d’accorder une large place (voire parfois une place démesurée) à la génération. Dans mon livre paru chez Droz (Les Traités d'obstétrique en langue française au seuil de la modernité, 2007), j’ai recensé les éditions d'une trentaine d'ouvrages en langue française, depuis la première version du manuel d'Euchaire Rösslin (1536) jusqu'au pamphlet polémique (1627) de Louise Bourgeois - la première sage-femme à se faire imprimer - en passant par des traités de chirurgiens ou de médecins célèbres tels Ambroise Paré, Laurent Joubert et Jacques Guillemeau. Le choix de publier ces ouvrages en français, alors que le latin demeure le langage médical, n'implique-t-il pas une vulgarisation contestable de secrets réservés aux seuls hommes de l'art ? Voici un débat que j’ai ensuite approfondi dans le contexte des recherches menées par le groupe (dirigé par Hugh Roberts) qui s’est penché sur la notion de l’obscène à la Renaissance.


Ce premier travail bibliographique m’a amenée, d’autre part, à m’interroger sur le statut des récits de naissance dans les livres médicaux entre 1500-1630. Alors que certains auteurs (comme Rösslin) se content de passer en revue les grossesses et les accouchements typiques – tant normaux que pathologiques – d’autres s’arrêtent, plus ou moins longuement, sur des cas particuliers. Dans un premier temps, j’ai voulu recueillir autant de ces récits que possible – j’en suis à 116, relevés chez 18 auteurs, pour l’instant - et les mettre à la disposition d’autres chercheurs à travers mon site www.birthingtales.org (qui comprend également une version anglaise de ces textes.) En les parcourant, on constate, de nouveau, combien certains textes médicaux des XVIe et XVIIe siècles se rapprochent des textes littéraires – et combien certains auteurs ‘littéraires’ s’inspirent des récits des hommes de l’art…

 

Publications dans ce domaine

Direction de thèses de doctorat